Réduire la taille du texteAgrandir la taille du texte

social
logo mobile cseb vertical RVB

1- Indicateurs et échelles pour un diagnostic de bassin versant concernant N et P (P. Aurousseau)

Pierre AUROUSSEAU, professeur  à Agrocampus Ouest (35 Rennes ) et président du CSEB - Quels indicateurs et à quelles échelles pour un diagnostic de bassin versant concernant Azote et Phosphore ? aurousseaup.png

Paradoxalement, malgré une longue expérience de diagnostic de bassin versant qui remonte au début du programme Bretagne Eau Pure, les diagnostics de bassins versants ne sont toujours pas satisfaisants le plus souvent. En s'appuyant sur l'analyse de diagnostics de bassins versants ou de  SAGE et de diagnostics de territoires à marées vertes, cet exposé présente un certain nombre de propositions et de principes. Aujourd'hui, ce qui est appelé diagnostic correspond plutôt le plus souvent à une monographie. L'objectif est donc d'évoluer vers de véritables diagnostics sachant que si le diagnostic est bien posé, le remède suit a priori le diagnostic de manière automatique et rapide.
Pour l'azote, on rappelle que le diagnostic doit comporter plusieurs volets : un diagnostic global, un diagnostic spatialisé visant à identifier les territoires les plus contributifs, un diagnostic des pratiques. D'autres propositions sont faites : comparer le territoire diagnostiqué avec ses voisins et des références géographiques ou historiques, considérer le diagnostic comme un processus itératif, évolutif. Le pilier du diagnostic azote est la mise en relation des flux sortants avec les flux entrants (excédent du bilan azoté) et aussi du reliquat azoté potentiellement lessivable.
Pour le phosphore, on est confronté à des difficultés supplémentaires : (1) distinguer les différentes formes du phosphore (dissous et total), (2) des confusions qui trouvent leur origine dans diverses manières de restituer les résultats d’analyse des eaux, (3) la nécessité de faire un inventaire des différentes sources de contamination des eaux et (4) des protocoles de suivi du phosphore qui ne sont pas le plus souvent adaptés à l'évaluation des flux.
La contamination des eaux par les composés azotés repose le plus souvent sur un mécanisme causal (aussi appelé mécanisme de cause à effet) : un bilan excédentaire en azote impliquant de manière causale une contamination des eaux.
Par contre, la contamination des eaux par les composés phosphorés repose sur un mécanisme de risque plurifactoriel ce qui induit une mise en relation plus complexe des causes avec les effets.

 

Espace membre

Contact

Partenaires